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             HISTOIRE
                                                                                             Jean-Michel STROBINO
                                 La contribution d’Henri MOUHOT
                           aux collections des musées britanniques
                                                                                               ©PHILAO-135
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 Fig. 1a
                                                                                               ©PHILAO-135
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                   u cours des trois années qu’il a passées à explo-
                   rer les régions les plus reculées de la péninsule
            A  indochinoise  (de  septembre  1858  jusqu’à  sa
            mort sur les bords de la Nam Khan à Luang Prabang le
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            10 novembre 1861), le naturaliste français Henri Mou-
            hot, pionnier de l’exploration du Cambodge et du Laos,
            a  collecté  des  milliers  d’animaux.  Son  apport  dans  le
            domaine de la zoologie a été considérable et a permis la
            découverte  de  centaines  d’espèces  nouvelles  pour  la
            science : mammifères, papillons, poissons, coléoptères,
            coquillages, oiseaux, reptiles… La plupart des spécimens
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                                                                Fig.  2  :  salle  des  ventes  des  frères  Stevens  spécialisée  en
            capturés sont conservés aujourd’hui dans les collections
                                                                histoire naturelle (tableau d’Edward Armitage - 1878)
            des musées britanniques.
                                                               Il procédait de même pour l’ensemble des espèces qu’H.
            En effet, afin de pouvoir mener à bien ses expéditions,
            Henri Mouhot avait sollicité et obtenu le parrainage des
                                                               l’Indochine. Après un tri préliminaire, M. Stevens reven-
            sociétés  savantes  anglaises  de  géographie  (Royal    Mouhot  lui  faisait  parvenir  régulièrement  depuis
            Geographical Society) et de zoologie (Zoological Society   dait aux sociétés savantes de Londres les spécimens que
                                                               leurs  experts  venaient  choisir  directement  dans  son
 ©PHILAO-135 ©PHILAO-135      ©PHILAO-135            Londres,    cabinet  de  curiosités.  Les  archives  du  British  Museum   ©PHILAO-135
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                               Monsieur  Samuel  Stevens,  servait  ©PHILAO-135
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            of  London).  Ainsi  un  accord  moral  permettait  à  ces
            dernières d’être bénéficiaires en exclusivité de tous les
                                                               mentionnent  qu’entre  le  8  juillet  1859  et  le  18  août
            animaux  récoltés  par  l’explorateur.  Un  marchand
                                                               1862  M.  Stevens  a  vendu  la  plupart  des  collections
                                                 à
                                           basé
                               naturaliste
                                                               Chaque  fois  qu’il  explorait  une  région  nouvelle,
                               d’intermédiaire  à  la  transaction   d'H. Mouhot à ces grandes institutions anglaises.
                               (fig.  1).  Ce  dernier,  grand  collec-  H. Mouhot faisait une ample collecte d’animaux, depuis
                                                               les  crocodiles,  singes  et  tortues  jusqu’aux  plus  petits
                               Londres  dont  il  occupait  le  poste  ©PHILAO-135
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                               tionneur d’insectes, était un agent
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                               commercial  spécialisé  en  histoire
                                                               poissons d’eau douce (fig. 3).
                               naturelle.  Il  était  membre  de  la
                               Société  Royale  d’Entomologie  de
                               de  trésorier.  Il  a  d’abord  travaillé
                               en  collaboration  avec  son  frère
            Fig.1 : Samuel Stevens
                                                                                               ©PHILAO-135
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            étaient  rachetées  aux  grands  explorateurs-naturalistes  ©PHILAO-135
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                              avant  d’ouvrir  sa  propre  salle  de
                (1817-1899)
                              ventes  au  24  Bloomsburry  Street,
            réputée  dans  l’Europe  entière  pour  la  qualité  et
            l’importance des collections présentées (fig. 2). Celles-ci
            de l’époque (dont Alfred Wallace et Henry Bates) par M.
            Stevens qui aidait ainsi ces aventuriers à financer leurs
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 ©PHILAO-135 ©PHILAO-135          ©PHILAO-135              20   Fig. 3 : Henri Mouhot chassant le tigre dans la jungle laotienne   ©PHILAO-135
            expéditions.
                                                                (gravure publiée dans la revue Le Tour du Monde, Paris, 1863)
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